D’abord, ne pas nuire…

kombucha et lactofermentation

À l’écoute des multiples turbulences qui secouent notre monde, je me dis que nous devrions appliquer ce sage précepte à tous les domaines, et pas seulement à la santé. Économie, politique, agriculture, éducation, société, alimentation…

Depuis trois ans, je vous propose dans cette chronique des moyens de vous simplifier la vie et de faire des économies, dans un esprit à la fois sobre et écologique. Je teste toujours les trucs et les recettes que je vous donne, pour être certaine que « ça marche ». Et aussi parce que, sur internet, que j’utilise beaucoup, on trouve tout et parfois (souvent) n’importe quoi. Alors je creuse pour démêler le vrai du faux et vous proposer des solutions efficaces et éprouvées qui n’aient pas des « coûts cachés ».

L’exemple par l’avocat

L’alimentation a un impact direct sur notre santé et sur celle de la planète, et elle pèse parfois lourd dans un budget. De nombreux sites liant alimentation et santé vantent des aliments « indispensables », hyper bénéfiques… et généralement pas cultivés localement.

Les avocats sont, c’est vrai, excellents pour la santé : ils sont riches en fibres, en vitamines (notamment la vitamine K), en acides gras et en minéraux. Mais comme de nombreux fruits tropicaux, l’avocat a besoin de chaleur, de soleil et d’eau. Énormément d’eau, près de 1000 litres par kilo. Il est souvent cultivé de manière intensive et on surexploite partout les ressources en eau. En Espagne, pays méditerranéen où les sécheresses se succèdent depuis des années, c’est un énorme problème… Et quand finalement la pluie tombe, ça peut dégénérer en catastrophe, comme on l’a vu avec les dramatiques inondations dans le sud-est de l’Espagne, justement là où on cultive, entre autres, l’avocat.

Les producteurs auxquels je les achète, par l’intermédiaire de mon maraîcher, sont des petits paysans qui ne pratiquent pas la culture intensive et utilisent l’eau avec raison, alors je peux m’offrir ce plaisir de temps en temps. Mais si ce n’était pas le cas, je m’en passerais, parce que ce qui est mauvais pour la planète ne peut pas être bon pour moi.

Et surtout, je peux trouver les mêmes qualités nutritionnelles en mangeant des légumes et des fruits de saison bio, cultivés localement. Par exemple, il y a de la vitamine K dans les épinards, les blettes, le persil, le raisin… L’huile d’olive avec laquelle je cuisine au quotidien, les amandes ou les noix sont une bonne source d’acides gras, etc.

Ma santé ne souffrira pas si je ne mange pas d’avocat, et la planète ira mieux si on arrête de le cultiver de manière excessive.

Pour lire la suite

Déjà abonné·e, connectez-vous !

Magazine

À lire aussi

Pascal Dessaint : romancier naturaliste qui marche…

Pascal Dessaint est un marcheur invétéré. Le romancier raconte sa pratique dans un petit livre facile à glisser dans le sac à dos pour partir en balade et s’ouvrir corps et âme au monde qui nous entoure. Rencontre avec un écrivain en mouvement qui a mis le lien de l’humanité à la nature au cœur de ses réflexions. 

Manger autrement

Vous vous préoccupez de l’avenir de la planète, y compris en cuisine. Mais avoir une alimentation écologique, ce n’est pas uniquement manger bio ! Cela implique aussi un changement profond (et progressif) de nos habitudes d’achats et nombre de comportements devenus «automatiques».