Voyage au centre du second cerveau
L’équilibre de l’écosystème intestinal est à la base de la santé. Si vous cumulez les petits troubles, que votre fatigue ne passe pas, que votre peau n’est pas à la hauteur ou que vous souffrez de migraines inexpliquées, peut-être est-ce votre intestin qui se rebelle. Dorlotez-le et surtout donnez-lui des probiotiques.
NOTRE DEUXIÈME CERVEAU
On a longtemps assigné à l’intestin un simple rôle d’assimilation digestion. Ce qui était déjà une lourde tâche ! Mais des chercheurs fanatiques de notre « tuyauterie interne » se sont penchés sur notre intimité digestive, pour découvrir avec émerveillement que le tube digestif était ni plus ni moins qu’un deuxième cerveau !
En effet, il totalise autant de neurones que la moelle épinière, soit 100 milliards, et fabrique plus de 20 neuromédiateurs, dont la fameuse sérotonine, ou « substance du bonheur », objet de convoitise des antidépresseurs modernes. « En fait, précise le Dr Alain Cornick, la totalité du tissu nerveux intestinal et des substances à destination des neurones sont en communication permanente avec le cerveau par l’intermédiaire du nerf vague« . Mieux encore : sur 10 communications cerveau/intestin, 9 sont émises par le tube digestif ! Franchement extraverti, donc.
UNE CERTITUDE DONC :
Un intestin qui souffre, c’est l’assurance de répercussions psychiques plus ou moins invalidantes. Pour mieux le servir, il faut s’intéresser un minimum à lui.
C’est un véritable théâtre d’opérations qui permet à notre organisme :
=> de se défendre contre des agressions extérieures ;
=> d’assimiler les micronutriments indispensables à son bon fonctionnement ;
=> d’éliminer les produits toxiques ;
=> de participer à la fabrication de certains éléments vitaux.
FLORE EN FORME, SANTÉ EN BONNE FORME !
L’écosystème intestinal est constitué du système immunitaire intestinal (installé dans l’épaisseur du tube digestif), des muqueuses qui tapissent l’intérieur du tube et de la flore intestinale. L’équilibre de ces trois éléments est essentiel.
C’est surtout sur la flore qu’il faut concentrer ses efforts, car tout dépend d’elle. Une flore intestinale en bonne santé prédispose à un état de santé plus général. Autrement dit : pas de santé globale sans un intestin en grande forme.
LA FLORE, C’EST QUOI ?
Nos intestins sont habités par 100 000 milliards de bactéries, c’est-à-dire 10 fois plus que de cellules dans tout l’organisme !
Ces bactéries sont « amies » : elles assurent la digestion dans le côlon des aliments non transformés dans l’intestin grêle ; elles dégradent le cholestérol, réduisant son taux ; elles transforment certains médicaments afin de les rendre opérationnels ; elles permettent la dégradation complète des aliments et l’élimination des déchets ; elles protègent l’organisme des souches pathogènes en les empêchant de se fixer sur la muqueuse – c’est l’effet « barrière » – et elles protègent le système immunitaire et toutes les muqueuses.
LES PROBIOTIQUES
Si l’antibiotique est « contre la vie », c’est exactement l’inverse du probiotique, qui signifie « pour la vie ». Les probiotiques sont des bactéries « amies » qui viennent soutenir les nôtres, et que l’on trouve dans certains aliments (yaourts, choucroute), mais surtout dans des compléments alimentaires si l’on veut atteindre un quota suffisant. Leur mission ? Aider à digérer les aliments et à fabriquer les vitamines, augmenter l’assimilation des minéraux, repousser les germes néfastes, renforcer l’immunité, améliorer les fonctions digestives (notamment après un traitement antibiotique).
Prébiotiques, probiotiques, symbiotiques…
Les probiotiques sont des micro-organismes vivants apportés en nombre suffisant et capables d’avoir des effets bénéfiques sur l’organisme par le biais du système digestif. Les prébiotiques sont des ingrédients dont la propriété est d’accroître la croissance et l’activité des probiotiques associés.
L’association des deux s’appelle symbiotique.
LES YAOURTS, INSUFFISANTS…
À la suite d’un traitement antibiotique, ou d’un traitement médical agressif pour le tube digestif, ou pour remettre une flore sur pieds, une cure est indispensable. La prise de yaourts s’avère notoirement insuffisante. Nous vous conseillons de prendre, en plus, des probiotiques sous forme de compléments alimentaires.
LA LEVURE DE BIÈRE
La levure de bière (Saccharomyces boulardi) assainit la flore intestinale, et s’avère surtout intéressante pour une complémentation en vitamines B.
On en trouve en magasin diététique et en pharmacie, notamment sous le nom d’Ultralevure.
Mais il existe tellement d’autres souches bactériennes qu’il serait illusoire de rééquilibrer durablement la flore avec une seule souche, quand bien même elle serait liée à ce breuvage des dieux qu’est la bière !
En outre, attention : les aliments qui contiennent de la levure – pain, bière, fruits secs, extrait de levure – doivent être évités en cas de candidose (vaginale ou générale), tandis qu’il est au contraire recommandé de suivre une cure de probiotiques pour éviter la récidive des candidoses.
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