Votre tempérament et votre santé sont-ils liés ?

Et si votre tempérament vous prédisposait à certaines maladies ? Et si vos sautes d’humeur ou votre peur des araignées était inscrite dans vos gènes ? Découvrez vos forces et vos faiblesses grâce à la psychobiologie.

Jusqu’à présent, notre tempérament et nos émotions étaient analysés de deux façons bien distinctes : soit la purement « psy » (« si vous êtes dépressif, c’est parce que vous avez perdu votre travail »), soit la purement « biologique » (« vous êtes dépressif parce que vous n’avez pas assez d’hormones (ou de DHEA, ou d’oméga 3, etc.) dans le cerveau »).
Aujourd’hui, la psychobiologie réconcilie enfin les deux, de la manière la plus magistrale et indiscutable. Et admet que l’on peut ET perdre son job ET manquer d’hormones. Ça vous paraît logique ? Peut-être, n’empêche qu’il s’agit d’une avancée fantastique pour la psychiatrie de demain.
C’est le Pr Cloninger, psychiatre et généticien à l’université Washington aux USA qui, le premier, a marié « psy » et « bio » en 1994. Depuis cette date toute récente, un long chemin a encore été parcouru, mixage d’imagerie cérébrale, de neurochimie, de génétique et de biologie, mais l’idée reste la même : pour chaque grande famille de comportement, on retrouve la « marque » génétique correspondante. Un peu comme si l’on vous disait : tous les gens qui sont optimistes ont des cheveux roux.
Vous voyez l’idée. Eh bien, il se trouve que radios et examens très précis à l’appui, ça marche ! il ne s’agit pas de lier la couleur des cheveux et la tendance à se bidonner, mais les traits de caractère majeurs et la configuration des gènes !

RÉHABILITONS LES PETITES ÉMOTIONS
Dans le domaine des signes biologiques liés à la personnalité, les scientifiques ne sont plus des débutants, au contraire. Ils ont même pu prouver l’utilité de leurs tests en montrant que les enfants qui étaient classés dans la famille « recherche de la nouveauté » étaient plus susceptibles que les autres de toucher à la drogue ou à d’autres substances illicites. Précisons que les personnes de cette catégorie ont besoin de plus de stimulations que les autres pour être pleinement satisfaites, heureuses. Ce qui explique les comportements à risques. Les experts en psychobiologie estiment ainsi qu’en leur proposant des programmes réhabilitant la valeur des petites émotions quotidiennes, on pourrait peut-être court-circuiter cette surenchère de sensations recherchées.

LES MALÉDICTIONS FAMILIALES DÉCRYPTÉES ?
Nous connaissons tous des familles, célèbres ou non, dont les membres ont tendance à reproduire un schéma nocif. La dynastie Kennedy, dont on ne compte plus les décès précoces, en est un exemple. Une fois répété le sempiternel « tel père tel fils » et autre sentence inutile, que fait-on, que déduit-on ? D’accord, l’éducation compte. Si papa a toujours fait de l’alpinisme, il ne faut pas trop s’étonner que son fiston suive ses traces. Avec les risques que cela comporte.
Cependant, dans une même famille, les routes des différents enfants sont bien distinctes, malgré une éducation comparable. Il y a donc une composante génétique individuelle indéniable. Certains sont plutôt « rêveurs », d’autres « fonceurs ».
Pour les généticiens fondus de psychobiologie, il y a davantage un problème de gènes que de malédiction. Par exemple, dans le cas des familles de « fonceurs », toujours victimes d’accidents et autres violences, le gène répondant au nom poétique de DRD4 aurait une drôle de forme allongée. Impliqué dans la recherche de sensations ainsi que dans l’agressivité, il pousserait à aller toujours plus loin. Trop loin parfois.

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