Thon en conserve, 100 % des boîtes contaminées

L’ONG Bloom, engagée contre la destruction de l’océan, du climat et des pêcheurs artisans, a révélé fin octobre un scandale sanitaire de taille : 100 % des boîtes de thon sont contaminées au mercure ! 148 des boîtes de thon prélevées au hasard en Europe dans 5 pays (France, Allemagne, Angleterre, Espagne et Italie) en contiennent. Dans plus d’un cas sur deux, la limite de 0,3 mg/kg, autorisée pour les autres poissons, est dépassée. Pour le thon, la tolérance est 3 fois supérieure : une norme qui n’a pas été fixée en fonction de la toxicité du thon, mais en tenant compte de sa contamination pour pouvoir commercialiser sans problème 95 % des poissons.

Le mercure est un véritable poison neurotoxique, classé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) parmi les dix substances les plus préoccupantes pour la santé publique.

Les ONG Bloom et Foodwatch demandent aux pouvoirs publics de renforcer la réglementation afin que seuls les produits affichant un taux de mercure en dessous du seuil le plus protecteur soient commercialisés.

Magazine

À lire aussi

Mercure : suis-je intoxiqué·e ?

Le mercure, dont la dangerosité est telle qu’il est classé comme deuxième poison minéral après le plutonium, s’obtient par extraction et grillage d’un minerai, le cinabre. Seul métal liquide à température ambiante, le mercure a également la caractéristique d’être très volatil: songez que les amalgames dentaires voient «s’envoler» 50% de leur mercure en 5 ans!

Pour nous prémunir du risque de nouvelles pandémies…

« Voir un lien entre la pollution de l’air, la biodiversité et la Covid-19 relève du surréalisme, pas de la science », déclarait Luc Ferry dans L’Express du 30 mars 2020, contredisant ce qu’affirme pourtant la soixantaine de scientifiques du monde entier que Marie-Monique Robin a pu interroger pendant le premier confinement. Son livre La Fabrique des pandémies réunit ces entretiens dans une enquête passionnante qui explique comment la déforestation, l’extension des monocultures, l’élevage industriel et la globalisation favorisent l’émergence et la propagation de nouvelles maladies. Non seulement la pandémie de Sars-CoV-2 était prévisible, mais elle en annonce d’autres.