Stop aux pesticides et aux fausses promesses

Entre les belles paroles et les actes, il y a souvent un monde… En tout cas en Europe ! En effet, depuis 2011, les États membres de l’Union européenne sont tenus de renoncer progressivement à l’utilisation de 55 pesticides identifiés comme particulièrement nocifs. Or, un nouveau rapport du réseau PAN Europe (constitué d’ONG cherchant à substituer aux molécules toxiques des solutions écologiques et socialement justes) indique une réalité tout autre : au contraire, l’usage de ces pesticides a augmenté de manière spectaculaire ces 10 dernières années. Générations Futures indique que « PAN Europe et ses organisations membres, dont Générations Futures, demandent l’interdiction immédiate des 12 pesticides les plus toxiques parmi ces 55 substances et l’élimination totale de tous ces pesticides très nocifs d’ici 2030. » En France, 47 des 55 substances sont utilisées, dont les 12 les plus toxiques, la plupart étant « achetées dans des zones de grandes cultures et tout particulièrement dans le bassin parisien, dans le nord et le centre-ouest. » Vous pouvez trouver les cartes indiquant les zones précises sur le site de l’association Générations Futures (www.generations-futures.fr). Tant que les belles paroles continueront de s’envoler, les pesticides se répandront. À quand des gouvernants convaincus de l’urgence écologique et sociale ?

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Pour nous prémunir du risque de nouvelles pandémies…

« Voir un lien entre la pollution de l’air, la biodiversité et la Covid-19 relève du surréalisme, pas de la science », déclarait Luc Ferry dans L’Express du 30 mars 2020, contredisant ce qu’affirme pourtant la soixantaine de scientifiques du monde entier que Marie-Monique Robin a pu interroger pendant le premier confinement. Son livre La Fabrique des pandémies réunit ces entretiens dans une enquête passionnante qui explique comment la déforestation, l’extension des monocultures, l’élevage industriel et la globalisation favorisent l’émergence et la propagation de nouvelles maladies. Non seulement la pandémie de Sars-CoV-2 était prévisible, mais elle en annonce d’autres.

Oui, les herbicides sans glyphosate sont aussi des poisons !

Les débats sur l’interdiction du glyphosate seraient-ils un leurre ? La molécule n’est sans doute pas la plus toxique parmi les produits qui composent le Roundup de Monsanto, mais c’est le seul déclaré. C’était déjà une des conclusions des recherches du Pr Gilles-Éric Séralini et de son équipe en 2005. À la suite d’une de ses nouvelles études sur les produits cachés dans les herbicides nouvelle génération commercialisés sans glyphosate, neuf associations de défense de l’environnement ont porté plainte le 1er décembre dernier auprès des autorités sanitaires.