Premiers secours en santé physique ou mentale

Quelques heures pour apprendre les gestes qui sauvent

premiers secours

Et si l’on devenait tous secouristes ? Plus on sera nombreux à apprendre les gestes de premiers secours, plus les personnes en souffrance pourront être prises en charge rapidement et moins elles risqueront d’avoir des séquelles. Cela vaut pour la santé physique, mais aussi pour la santé mentale. Les formations aux premiers secours donnent des connaissances indispensables pour sauver des vies.

« Vous êtes ici pour apprendre à aider« , nous dit d’emblée la formatrice, Christine Martin. Cette phrase est en fait la devise de la formation PSSM, Premiers Secours en Santé Mentale, que l’on suit sur quatre demi-journées. Si la Première Guerre Mondiale et ses nombreux blessés ont accéléré le développement des formations aux premiers secours en France, celles-ci étaient jusqu’alors concentrées sur le physique : que faire en cas de blessure, de perte de connaissance, d’arrêt cardiaque, de saignement… Depuis 2019, on peut aussi se former aux premiers secours en santé mentale.

Apprendre à connaître les troubles psychiques

« Ce concept nous vient d’Australie. Il s’y est développé dans les années 2000 avec le programme Mental Health First Aid (MHFA) créé par Betty Kitchener et Tony Jorm. Betty en était à l’initiative, car elle avait souffert de troubles mentaux elle-même. Elle s’est donc associée avec un professeur en médecine pour développer une formation« , raconte Christine Martin. Rapidement, le programme s’est exporté dans une trentaine de pays, jusqu’en France, où il est piloté par l’association Premiers Secours en Santé Mentale France (PSSM France). L’idée ? Apprendre à reconnaître les signes d’un trouble psychique pour pouvoir aider la personne en souffrance. « Pour cela, nous formons des secouristes à repérer les troubles (dépression, troubles bipolaires, schizophrénie, addictions…) et à orienter le malade vers des soins. On leur apprend aussi à réagir de la manière la plus adaptée en cas de crise« , explique Christine Martin. Le plan d’action proposé par la formation se résume avec l’acronyme « AERER » : Approcher, évaluer et assister / Écouter activement et sans jugement / Réconforter et informer / Encourager à aller vers des professionnels / Renseigner sur les autres ressources disponibles (voir encadré ci-dessous).

L’acronyme AERER
A comme Approcher, évaluer, assister : comme on commence par approcher la personne avec bienveilance, en lui montrant que l’on est présent pour l’aider tout en étant attentif aux éventuels signes de crise.
E comme Écouter activement et sans jugement : on utilise la technique de l’écoute active (être à l’écoute de ses émotions, besoins et préoccupations) et on ne porte aucun jugement sur ce que la personne nous partage.
R comme Réconforter et informer : on rassure la personne en lui apportant un soutien émotionnel, on l’informe sur les troubles psychiques et on lui apporte l’aide pratique dont elle a besoin.
E comme Encourager à aller vers des professionnels : on encourage la personne à aller consulter un professionnel de santé compétent.
R comme Renseigner : on informe la personne sur les autres ressources disponibles (soutien de ses proches, autres personnes souffrant de la même chose, techniques d’auto-aide…).
Ce plan d’action ne se fait pas forcément dans cet ordre-là, mais il permet d’avoir en tête ce que l’on doit faire en tant que secouriste en santé mentale lorsque l’on est face à une personne en souffrance. S’il y a crise, on passe directement à l’alerte des secours.

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