Pesticides tueurs d’abeilles : on vend nos poisons ailleurs…

La bonne nouvelle, c’est que le Conseil constitutionnel a confirmé la constitutionnalité de l’interdiction des néonicotinoïdes en France. La mauvaise, c’est qu’il ne trouve rien à redire à leur fabrication en vue d’exportation.

Comme le souligne l’association France Libertés, « La posture du Conseil constitutionnel est pour le moins ambiguë. Si d’un côté les « sages » confirment la constitutionnalité de l’interdiction de ces pesticides en France à compter du 1er septembre 2018 (avec une possibilité de dérogations jusqu’au 1er juillet 2020), d’un autre côté, ils autorisent les fabricants français à continuer à produire ces substances et à les exporter – et cela malgré l’existence d’un consensus scientifique sur la dangerosité de ces substances qui n’est nié que par les compagnies qui les produisent. (…)

Alors que la loi en question reconnaît les impacts néfastes des néonicotinoïdes « sur l’environnement, notamment sur les pollinisateurs, sur la santé publique et sur l’activité agricole »(art. 125), les « sages » donnent leur bénédiction aux firmes commercialisant ces pesticides pour qu’elles continuent à en produire sur le territoire français et à en exporter. Cela veut dire que, si le Conseil constitutionnel s’inquiète de la santé des Français et du sort de la faune française menacée par ces pesticides, il se moque en revanche des effets délétères causés par l’exportation des néonicotinoïdes français vers des pays où la législation est plus permissive. Encore une fois, la protection des intérêts des entreprises françaises prime sur la protection des droits humains et le respect de la planète. »

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