Le delphinium des champs
J’ai descendu dans mon jardin Traînant quelque branchage obscur et convulsif, Le bûcheron convoite en son esprit pensifLa marmite chauffant au feu son large ventre,Rit, et presse le pas ; l’oiseau dort, le bœuf rentre, Les ânes chevelus passent portant leurs bâts ;Puis tout bruit cesse aux champs, et l’on
Le cornouiller sanguin
Digne et droit comme un i en plein soleil, doté d’une circulation « sanguine », proie des flammes, il nous offre astuces et molécules thérapeutiques de saison. C’est drôle comme cet arbre est un grand soigneur sous forme de gouttes de macérât en gemmothérapie, mais plutôt toxique à l’état naturel : on ne consomme
L’olivier
Ce mois-ci, tout un programme de rajeunissement sylvicole grâce à l’olivier, champion dépolluant, coupe-vent et SOS canicule. Un aïeul pour le planter, un père pour le tailler et toute une descendance pour récolter. Jean Giono nous a prévenus : l’olivier est une dynastie. Biblique et coranique, cité dans les livres
La filipendule
J’ai descendu dans mon jardin… Pendu au bout d’un fil ! Mais qu’est-ce qui pend au bout du fil ? Un funependulum, un funambule, dont la vie ne tient plus qu’à un fil ou un pendule, un pendu, qui se balance au bout d’un fil ? Et de quel fil s’agit-il
Le tamier : l’herbe à la femme battue
J’ai descendu dans mon jardin mais quelle bête s’est emparée de moi qui mebroie, me heurte et m’écrase. Percuté, cogné, projeté, mon corps rebondit puis au sol finit. Quand enfin cesse cette fureur, hébétée, tel un pantin disloqué,le souffle court, de rage, de révolte et de terreur, je laisse s’échapper
L’aristoloche à feuilles rondes
J’ai descendu dans mon jardin …avec dans la tête ces phrases pleines d’humour de Francis de Miomandre tirées de son Écrit sur de l’eau : « chemin bordé d’aristoloches… Qu’est-ce que c’est que ça, des aristoloches ? Rien de bon, évidemment. D’abord moi, les aristos, je les déteste, et les loches, ça vous
