Ma prescription naturelle en cas de BPCO pour vous aider à mieux vivre

Depuis plusieurs années, vous toussez, d’une toux de plus en plus persistante et grasse avec production de crachats, le matin surtout, vous êtes de plus en plus essoufflé(e) au moindre effort (dyspnée), vous souffrez d’une forte gêne respiratoire. Vous expirez de moins en moins d’air. Et vous fumez depuis bien longtemps, ou vous avez fumé plus d’un paquet de cigarettes par jour pendant fort longtemps…

Ou vous avez été régulièrement exposé(e) au tabagisme passif au travail ou à votre domicile.
Ou bien votre métier vous expose quotidiennement à des polluants.
Ou, étant enfant, vous avez traversé de nombreuses infections des voies respiratoires inférieures.
Ou vos parents en ont souffert avant vous.
Ou vous avez longtemps consommé du cannabis.
Ou vous aimez trop la charcuterie…

Bref, le diagnostic est tombé, vous êtes atteint(e) de broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO).
Peut-être souffrez-vous aussi de bronchite chronique ou d’emphysème ?
Peut-être en êtes-vous au stade de l’insuffisance respiratoire chronique et traité(e) à domicile par oxygénothérapie ou ventilation assistée ?
Peut-être souffrez-vous également d’affections associées : problème cardio-vasculaire, cancer du poumon, dépression, ostéoporose, anémie.

ATTENTION, appelez le médecin si :
– vous êtes essoufflé(e), votre respiration est sifflante,
– votre toux est plus profonde et plus importante que d’habitude,
– vous crachez en toussant,
– vos jambes gonflent,
– vous avez de la fièvre.

Qu’est-ce au juste que la BPCO ?

Par quoi se traduit-elle ?

• Une diminution progressive et irréversible du calibre de vos bronches, la déformation des alvéoles pulmonaires qui perdent peu à peu leur souplesse.
• Les échanges gazeux se font plus difficilement (emphysème).
• L’épaississement des bronches et bronchioles, ce qui entraîne leur obstruction, d’où une diminution progressive du souffle.
• Une production excessive de mucus.

Vous êtes passé(e) par ces étapes…

• L’interrogatoire médical (tabagisme ? toux chronique matinale ? gêne respiratoire à l’effort ?).
• La mesure de votre souffle par un spiromètre chez le pneumologue (plus les voies aériennes sont obstruées, plus le volume d’air expiré est faible).
• La mesure des gaz (oxygène et gaz carbonique) dans le sang artériel.
• La radiographie pulmonaire et le scanner.
• La culture des expectorations.

Votre équipe médicale (généraliste, pneumologue, cardiologue, kinésithérapeute, diététicien, psychologue)… assure votre suivi.

Ils vous prescrivent des médicaments permettant de diminuer les symptômes et ainsi d’améliorer votre qualité de vie :

Quels traitements naturels pouvez-vous leur associer ?

L’arrêt du tabac

Le premier et le plus important des « traitements » est sans aucun doute le sevrage tabagique. Et, en même temps, l’interruption de toute exposition aux substances favorisant la maladie.

• Libérez-vous de la cigarette et évitez les ambiances enfumées. Passif ou non, le tabagisme augmente l’inflammation des bronches, donc leur sensibilité aux infections, et les quintes de toux. La fumée paralyse en outre les cils bronchiques chargés d’expulser les sécrétions des bronches.

Les conseils naturels suivants pourront vous aider à en finir avec le tabac, sans prendre de poids, et sans devenir acariâtre.

• À chaque envie de fumer, mâchez 2 feuilles de menthe ou de thym frais, ou respirez votre flacon d’huile essentielle de basilic exotique et buvez un verre d’eau.
• Diffusez dans l’atmosphère une de ces huiles essentielles au choix : menthe poivrée, litsée citronnée, pin sylvestre, géranium, cèdre du Liban, ou mieux, un mélange de 2 ou 3 d’entre elles.
• Appliquez 2 gouttes d’HE* de marjolaine des jardins sur votre plexus solaire et les faces internes de vos poignets et humez-les… plusieurs fois par jour.
• Prenez 5 granules de Tabacum 5 CH et 5 granules de Gelsemium 5 CH, matin, midi et soir.

En guise de vaccination contre la grippe

• Appliquez 3 gouttes d’HE de ravintsara sur les bronches matin et soir dès l’automne et surtout en période de risque.
• Et diffusez-en dans votre logis, votre bureau pendant 1 heure matin et soir.
  Ceci pour booster vos défenses immunitaires et éviter que le virus n’envahisse trop vite votre atmosphère.

• En homéopathie, laissez fondre en bouche, le premier mois, 1 dose d’Influenzinum 9 CH + 1 dose de Thymuline 9 CH + 1 dose de Sérum de Yersin 9 CH réparties dans la semaine : par exemple, Influenzinum le mardi – Thymuline le jeudi – Yersin le samedi
  Puis 1 dose de chaque par mois, par exemple : Influenzinum le 10 – Thymuline le 20 – Yersin le 30, pendant toute la période à risque (jusqu’en mars).

Contre l’insuffisance surrénalienne

• Pour booster vos cortico-surrénales et stimuler la synthèse de cortisol au rôle anti-inflammatoire, appliquez sur vos reins 2 gouttes d’HE d’épinette noire le matin, tout de suite après la douche.

Pour fluidifier les sécrétions bronchiques

• Dans un flacon en verre coloré muni d’un stilligoutte, mélangez à parties égales :
  > HE d’eucalyptus radiata
  > HE de rosmarinus officinalis cineoliferum
  > HE de myrtus communis
  > HE de melaleuca quinquenervia
  Massez-vous ou faites-vous masser les bronches et le dos avec 3 gouttes du mélange diluées dans 1/2 cuillerée à café d’huile végétale au choix, 3 fois par jour, et diffusez-en quelques gouttes pendant 10 minutes 2 à 3 fois dans la journée.

• Et faites préparer à l’officine spécialiste des préparations un mélange d’extraits glycérinés de plantes :
  > EG cyprès
  > EG échinacée
  > EG pin sylvestre
  > EG sureau
  Aa qsp 150 ml
  Avalez 1 cuillère à café du mélange diluée dans un verre d’eau, matin et soir pendant 10 jours, chaque fois que vos voies respiratoires sont très encombrées.

Contre l’anxiété – la dépression

• Si vous êtes anxieux, diffusez de l’HE de lavande vraie ou de petit grain bigaradier, 15 minutes 2 fois par jour.
• Si vous êtes dépressif : remplacez ces HE par celle de litsée citronnée.
• Et dans tous les cas, supplémentez-vous en magnésium marin B6 : 2 gélules le matin et 2 le soir.
• Et en oméga 3 : 3 capsules d’huile de poissons des mers froides aux repas du matin et du soir, par cures de 2 mois.
• Et pratiquez régulièrement un exercice physique adapté. Exemple : le yoga. La pratique de postures de yoga et d’exercices de respiration peuvent améliorer votre capacité pulmonaire.

Pour limiter les poussées

Supplémentez-vous en vitamine D pour réduire l’intensité et la durée des poussées. Voyez avec vos thérapeutes.

Alimentation

Hygiène de vie

Vivez dans un environnement sain

• Ne surchauffez pas la maison, les microbes adorent ça : réglez le thermostat sur 18-19 °C, surtout dans les chambres.
• Aérez chez vous et au bureau au moins 15 minutes tous les matins et tous les soirs.
• Portez un masque pour ne pas inhaler de substances toxiques chez vous quand vous bricolez, au cours de vos transports (vélo) ou sur votre lieu de travail.

Développez vos capacités respiratoires

• Effectuez de courtes séries d’expirations profondes, à l’extérieur ou dans une pièce bien aérée.
• Pratiquez régulièrement un sport comme la natation ou le vélo (vélo d’extérieur ou d’appartement).

Attention à la contagion

• Lavez-vous les mains souvent et ne les portez pas à vos yeux, à votre nez ou encore à votre bouche.
• Évitez de rencontrer dans un espace confiné des personnes malades.

Buvez 2 litres d’eau par jour et prenez au moins une douche chaude par jour pour fluidifier les mucosités pulmonaires et les expulser plus facilement.

ABRÉVIATIONS
HE = huile essentielle    qsp = quantité suffisante pour
EG = extrait glycériné    c. à café = cuillère à café
aa = en quantités égales

Magazine

• Rebelle-Santé n° 200