Le toucher rectal, un geste indispensable dans certaines circonstances

toucher rectal

Le toucher rectal est sans contexte un examen clinique détesté par les patients. Pour autant, ce geste désagréable demeure indispensable chez l’homme comme chez la femme dans le dépistage ou la prévention de certaines pathologies.

Il n’est pas nécessaire d’expliquer très longtemps ce qu’est le toucher rectal, pratiqué généralement à l’aide de l’index par les médecins urgentistes, généralistes, gynécologues ou gastro-entérologues. Nul besoin non plus de s’étaler sur un geste vécu comme humiliant par le patient, même lorsque le praticien prend soin d’expliquer l’intérêt, voire l’obligation, d’un tel examen dans le cadre d’un bilan de dépistage. On peut le refuser, bien entendu. Pour autant, soulignons qu’il peut permettre de dépister une maladie qui, si on la laisse évoluer, pourrait s’avérer mortelle. En d’autres termes, il peut sauver la vie.

Indolore

D’une façon générale, le toucher rectal permet « d’explorer » les dix derniers centimètres du rectum, mais tout dépend, bien sûr, de la longueur de l’index du praticien. S’il n’est pas agréable, loin s’en faut, ce geste est toutefois indolore dès lors qu’il est pratiqué par un médecin expérimenté et attentionné. Il nécessite du tact (douceur lors de la pénétration) et de la patience (lenteur) au risque de contracter le patient. Il s’effectue à l’aide d’un gant ou d’un doigtier à usage unique (protection d’index en latex) recouvert de vaseline ou d’un lubrifiant afin de le rendre le moins désagréable possible. Il est toujours réalisé sur une personne allongée sur le dos, cuisses écartées. Sauf exception (présence connue d’hémorroïdes), il ne connaît pas de contre-indication. Côté effets secondaires, il peut donner lieu à une irritation ou à un saignement bénin.

Pour lire la suite

Déjà abonné·e, connectez-vous !

Magazine

À lire aussi

Le NeuroGel

Nouvel espoir pour des milliers de tétraplégiques et paraplégiques du monde entier, le NeuroGel, un biomatériau synthétique, permettrait de refaire marcher les blessés médullaires porteurs de lésions anciennes, si l’on en croît son inventeur.