La grossesse sans vergetures… ça devient possible !

Elles concernent plus d’une femme sur deux et constituent le problème de peau qui inquiète le plus les femmes enceintes : disgracieuses et souvent irréversibles quand elles sont installées (sur l’abdomen, les seins, les cuisses, les hanches…), les vergetures ne sont pourtant pas une fatalité. Aujourd’hui, on connaît mieux les processus qui amènent à leur formation, ce qui permet de les prévenir plus efficacement.

Selon une enquête réalisée par l’institut IFOP en 2014*, l’une des principales préoccupations des femmes enceintes est, pour 60 % d’entre elles, de prévenir les problèmes de peau liés au changement de leur corps, et notamment pour ne pas garder de traces ou de marques de la grossesse (58 %).

Parmi celles-ci, les vergetures préoccupent 71 % des femmes, et 36 % déclarent y avoir été confrontées à l’occasion de leur grossesse. Et elles inquiètent d’autant plus qu’une fois installées, elles sont quasi impossibles à faire totalement disparaître.

Comment elles naissent

Il faut d’abord rappeler l’importance du derme dans la formation des vergetures. C’est dans cette couche de la peau, en effet, que se trouvent ses fibres de soutien, notamment le collagène et l’élastine qui assurent son élasticité et sa résistance aux étirements, et qui sont synthétisés par les fibroblastes, cellules du tissu conjonctif. Les fibroblastes qui sont aussi à l’origine de la fibronectine, une glycoprotéine qui joue un rôle clé dans l’adhésion des cellules à la matrice extracellulaire.

Or, durant la grossesse, ces fibroblastes subissent plusieurs types de stress, qui perturbent leur fonctionnement.

Afflux d’hormones

On sait que la grossesse est une période de bouleversement hormonal. Le taux d’œstrogènes, hormones féminines par excellence, augmente ainsi régulièrement jusqu’à l’accouchement.

De même, la production de stéroïdes, comme le cortisol ou l’ACTH, est stimulée, avec une conséquence notable : une inhibition de la synthèse du collagène et de l’élastine, qui perdent ainsi en densité et en qualité.

Distension des tissus

C’est l’autre phénomène inévitable de la grossesse, qui provoque une tension mécanique de la peau. Les fibres de collagène et d’élastine, déjà affaiblies par l’afflux d’hormones, sont fortement étirées et peuvent s’abîmer. Sous l’effet de ce stress, les fibroblastes s’adaptent et se transforment en myofibroblastes, qui favorisent la contraction des tissus et dont l’action est fondamentale dans les processus de cicatrisation de la peau.

Quand tout va bien, ces myofibroblastes prolifèrent et s’activent pour contrecarrer l’apparition des vergetures.

Mais en cas de dysfonctionnement, les capacités d’élasticité de la peau sont vite dépassées. D’autant que les fibroblastes capables de créer de nouvelles fibres de soutien sont moins nombreux à travailler du fait de leur transformation en myofibroblastes.

Facteurs aggravants

Outre l’influence hormonale et les tensions cutanées, d’autres facteurs de risque peuvent favoriser l’apparition de vergetures pendant la grossesse :

  • l’âge, plus la femme enceinte est âgée, et moins le risque de vergetures est élevé ;
  • le poids, une prise de poids importante et rapide durant la grossesse et/ou un surpoids initial sont des facteurs favorisants ;
  • la prédisposition génétique, découverte en 2013, une anomalie sur un gène en amont de l’élastine et de la fibronectine peut en faire diminuer la synthèse…

Formation des vergetures

Prédisposition physique ou génétique, tension cutanée, afflux de corticoïdes, déficit en fibronectine, inhibition des facteurs de croissance et ralentissement des processus de cicatrisation sont autant de facteurs qui favorisent l’apparition des vergetures.

Elles sont d’abord d’un rouge violacé sous l’effet de l’inflammation, puis leur teinte s’atténue peu à peu jusqu’à devenir d’un blanc nacré brillant ou de couleur chair.

Comment les éviter

Les premiers conseils en la matière relèvent d’abord du bon sens : il s’agit de ne pas accentuer les facteurs aggravant l’apparition des vergetures, et notamment la prise de poids trop rapide ou trop importante durant la grossesse.

Une activité physique régulière et des massages quotidiens de la peau des zones les plus à risque peuvent favoriser son élasticité.

Mais cela peut ne pas suffire. C’est alors aux cosmétiques d’entrer en scène.

Agir en prévention

Une fois installées, les vergetures sont très difficiles à faire disparaître complètement. La prévention est donc essentielle pour éviter leur apparition et un massage quotidien avec un soin anti-vergetures est recommandé dès le début de la grossesse, et jusqu’à ce que la peau ait retrouvé ses formes initiales, c’est-à-dire au moins un mois après l’accouchement.

À ce stade, la plupart des soins cosmétiques proposent des complexes conçus pour assouplir la peau et renforcer son élasticité, le plus souvent à base d’huiles végétales bien riches comme celles de carthame, argan, onagre, bourrache, cameline

Ce qui ne suffit pas toujours à apporter toute satisfaction, particulièrement quand les vergetures sont déjà formées.

Les nouveaux angles d’attaque

Mais maintenant que les processus cutanés de l’apparition de ces indésirables stries sont mieux connus, les laboratoires peuvent axer leurs recherches sur les actifs cosmétiques capables de les contrer. Et la bonne nouvelle est que beaucoup d’entre eux sont d’origine naturelle.

Un exemple avec Mustela, dont la nouvelle gamme de soins pour la femme enceinte associe un ensemble d’actifs innovants ciblés : peptides d’avocat pour l’élasticité de la peau, Arabinogalactane issu du mélèze pour stimuler la synthèse de la fibronectine, Lupéol tiré des graines de lupin pour stimuler la synthèse du collagène, actif élastorégulateur provenant du soja pour régénérer les fibres de soutien… auxquels s’ajoutent encore du beurre de karité nourrissant de la peau, des huiles végétales pour renforcer son élasticité (grenade, avocat, rose musquée, baobab), des oligo-éléments facteurs de régénération cutanée…

Autre exemple : Téane, marque de cosmétiques biologiques dédiés à la femme enceinte. En se basant sur les études récentes qui ont permis de mieux connaître le fonctionnement des fibroblastes, leur transformation en myofibroblastes sous l’effet de l’imprégnation hormonale du premier trimestre de la grossesse et leur rôle dans l’apparition des vergetures, la marque a mis au point et breveté en 2010 un extrait d’une plante malgache, la Cassia alata, qui inhibe la transformation des fibroblastes en myofibroblastes. Et agit ainsi en prévention, en préservant la synthèse des fibres de soutien.
Téane a couplé cet actif à un extrait titré de Centella asiatica, qui agit en synergie avec la Cassia alata, et qui, en augmentant la synthèse des glycoprotéines, favorise la réparation des tissus cellulaires.
Des exemples qui ne manqueront pas d’être suivis par d’autres marques.

Prévenir et réparer sont ainsi toujours les nouveaux maîtres-mots de l’anti-vergetures, mais sont maintenant associés à des actifs objectivés… et plus performants.

* Étude quantitative réalisée en novembre 2014 via un questionnaire on-line auprès de 400 femmes enceintes de 3 mois ou plus, âgées de 20 à 42 ans.

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