Fripes et teinture maison
De plus en plus de gens se tournent vers les achats de seconde main, en particulier en ce qui concerne les vêtements, et c’est une excellente nouvelle, puisque l’industrie textile est l’une des plus polluantes au monde et qu’elle génère des montagnes de déchets. 4 milliards de tonnes de CO2 : c’est la quantité mondiale de tonnes de gaz à effet de serre émise par l’industrie textile chaque année pour les vêtements et les chaussures, soit davantage que les vols internationaux et le trafic maritime réunis (ADEME).
Une grande partie des fibres utilisées (acrylique, élasthanne, nylon, polyamide et polyester) sont issues du pétrole. Ce sont les pires, puisqu’elles ne sont pas recyclables et qu’elles polluent tout au long de leur vie : le lavage de ces fibres vient au 4e rang de l’émission des microplastiques qui polluent nos océans. Les autres fibres issues du monde végétal, artificielles (viscose, bambou…) ou naturelles (coton, lin, chanvre…), et du monde animal (laine, soie) ne sont malheureusement pas toujours très vertueuses non plus : culture et élevage intensifs au détriment des forêts ou des cultures vivrières, usage de pesticides, gaspillage d’eau…
Toutes les étapes qui transforment les fibres en vêtements ont un impact démultiplié par la mondialisation et la surproduction. Sans oublier les conditions de travail de toutes les petites mains du textile, qui sont souvent tellement épouvantables qu’on parle d’esclavagisme moderne !
Alors, si l’arrivée des beaux jours vous donne envie de cette jolie robe à fleurs ou de cette belle chemise dans la vitrine (ou sur internet), ayez quelques réflexes.
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