Jeûne : ferait-il peur à ceux qui mangent à tous les râteliers ?

Dans un article paru dans le Figaro le 21 octobre dernier, Jean-Marie Bourre nous explique en détail tous les risques du jeûne pour la santé. Ce membre de l’Académie de médecine n’a décidément aucun scrupule. Qu’on lui donne encore la parole semble tellement surprenant…
Il y a quelques années, alors que j’avais osé écrire dans un article qu’il serait bon de freiner sa consommation de charcuterie quand on avait des boutons plein la figure, il m’avait envoyé une longue lettre pour m’expliquer comment, au contraire, tout ce porc était bénéfique (peut-être sous forme de tranches de jambon en masque, il faudra que j’essaie…). Une autre fois, j’avais osé m’en prendre aux graisses animales. Ouille ouille ouille, il avait dû reprendre sa plume pour me rappeler à quel point tout ce gras était bon pour nous tous ! Il faut dire que ce brillant chercheur n’est pas n’importe qui : expert pour nous donner la bonne parole en matière d’alimentation, il a aussi été, tout au long de sa carrière, conseiller en communication auprès de différents syndicats de producteurs : de la charcuterie au pruneau en passant par la viande, les œufs ou les huîtres.
Aujourd’hui, toutes les preuves scientifiques sont disponibles pour contrer les inepties énoncées par Jean-Marie Bourre au sujet du jeûne.

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« Voir un lien entre la pollution de l’air, la biodiversité et la Covid-19 relève du surréalisme, pas de la science », déclarait Luc Ferry dans L’Express du 30 mars 2020, contredisant ce qu’affirme pourtant la soixantaine de scientifiques du monde entier que Marie-Monique Robin a pu interroger pendant le premier confinement. Son livre La Fabrique des pandémies réunit ces entretiens dans une enquête passionnante qui explique comment la déforestation, l’extension des monocultures, l’élevage industriel et la globalisation favorisent l’émergence et la propagation de nouvelles maladies. Non seulement la pandémie de Sars-CoV-2 était prévisible, mais elle en annonce d’autres.