Un nouvel espoir contre le cancer

Et si l’on pouvait offrir du sursis aux malades de cancer ? C’est ce que promet la solution thérapeutique du bleu de méthylène. Dans son nouvel ouvrage, le Dr Laurent Schwartz raconte l’histoire de cette molécule tombée jusqu’ici dans l’oubli. À l’origine, elle était un colorant bleu mis au point pour l’industrie du textile. Mais dès le début du XXe siècle, elle a été utilisée autrement : pour traiter le paludisme et la lèpre, agir comme un antibiotique contre les cystites ou encore soigner les aphtes et les angines… Même les premiers antidépresseurs créés dans les années 1930 dérivaient chimiquement du bleu de méthylène. C’est en fait le plus ancien médicament de synthèse, avant l’aspirine ! Le cancérologue affirme qu’il pourrait aujourd’hui être utile contre le cancer, en s’appuyant notamment sur l’expérience vécue par plusieurs patients qui ont suivi le protocole – les essais cliniques n’ayant pas encore été réalisés. Il explique les bons résultats notamment parce que le bleu de méthylène a la capacité de modifier l’activité des mitochondries, qui dysfonctionnent lorsque l’on est atteint d’un cancer. Pourrait-il donc constituer un traitement miraculeux ? Le Dr Schwartz le croit, mais précise bien qu’il n’aura pas vocation à se substituer à la chirurgie ou à la chimiothérapie quand elles sont efficaces. Par ailleurs, pour l’instant, le traitement par le bleu de méthylène n’est pas prêt pour les cancers les plus agressifs.
Le bleu de méthylène
Dr Laurent Schwartz, éditions Thierry Souccar, 224 p., 14 x 20,5 cm, 19,90 €.