Maturité et silhouette

Passée la quarantaine, le corps change de manière plus ou moins visible. Notre allure se modifie petit à petit, affichant moins de fermeté, un épaississement de l’abdomen, une baisse de la masse musculaire…

En cause : principalement les hormones, la sédentarité et l’hygiène de vie

Si nous ne pouvons agir que sur certains paramètres, que faire pour ralentir les effets du temps sur la silhouette ?

Il n’y a pas que la variation de poids qui soit pointée du doigt l’âge venant. D’autant qu’elle ne nous concerne pas tous de façon identique : certains en prennent… un peu, modérément et parfois beaucoup trop, d’autres en perdent légèrement, quand d’autres encore, même s’ils sont peu nombreux, stabilisent leur poids de forme durant toute leur vie d’adulte.

Il y a aussi le physique qui évolue avec la maturité : la silhouette est moins tonique et moins svelte, le ventre et les hanches s’alourdissent, les cuisses, les mollets et les bras se couvrent parfois des signes disgracieux de la cellulite…

Qu’est-ce que la cellulite ?
La cellulite est un phénomène essentiellement féminin qui toucherait en France plus de 9 femmes sur 10. Si elle est parfois d’origine génétique, son apparition peut survenir dès l’adolescence et s’accélérer après les grossesses, à la ménopause, avec un manque d’exercice, une alimentation déséquilibrée, une mauvaise circulation veineuse, le stress…
Elle est visible sur des zones précises (ventre, fesses, cuisses, jambes et aussi mollets et bras) et est liée à un surplus de cellules graisseuses qui viennent compacter les fibres du corps et bloquer une bonne circulation des tissus et de l’eau. La peau est alors comprimée et affiche un aspect irrégulier appelé « peau d’orange » ou « capitons ».

S’il faut accepter ces changements pas toujours très esthétiques qui sont souvent le miroir de nos excès et de nos choix de vie, on peut aussi les prévenir et les modérer en partie. Plusieurs facteurs sont à prendre en compte pour les expliquer : l’identité génétique (et malheureusement, nous ne sommes pas tous égaux face au vieillissement), les perturbations hormonales (comme l’étape cruciale de la ménopause chez la femme), le mode de vie, les maladies, une digestion difficile, une alimentation déséquilibrée, une mauvaise circulation sanguine, le stress…

Moins d’œstrogènes, plus de graisses

À l’approche de la ménopause, les hormones féminines deviennent moins actives. La production d’œstrogènes chute progressivement ainsi que le renouvellement des cellules de notre organisme. Conséquences : l’épiderme s’affine, s’assèche, perd de sa fermeté au niveau des cuisses, des hanches, du ventre, des fesses et des bras. La peau, moins tonique et moins riche en collagène, rend plus facilement visibles les capitons, ces amas graisseux sous-cutanés synonymes de peau d’orange.
Mais ce n’est pas tout. Les graisses migrent pour s’accumuler sur la taille et les hanches et diminuer au niveau du cou, des bras et des jambes. Et avec la baisse de la masse musculaire, très vite remplacée par la masse grasse, et une légère perte osseuse liée à l’âge, la silhouette, même si elle ne prend pas de poids, se relâche, se tasse doucement et se transforme.

Moins de sédentarité, plus d’activités

Pour prévenir les effets du vieillissement sur notre physique, il est essentiel d’éviter la sédentarité, responsable de nombreuses pathologies et qui favorise une augmentation pondérale et un avachissement de la silhouette.

Bouger permet de garder la forme et le moral en entretenant son corps, de brûler des calories, d’éviter la fonte de la masse musculaire et de maintenir son métabolisme de base, de stimuler l’élimination des toxines et d’activer ses circulations sanguine et lymphatique.

Pas besoin de coach et surtout pas d’entraînements intensifs sans consultation médicale au préalable, quelques bons réflexes mis en œuvre permettent d’effectuer facilement 30 minutes et plus d’activité physique chaque jour de l’année :

  • limiter son temps passé assis devant la télévision et les écrans,
  • éviter de prendre sa voiture pour de courts trajets qui peuvent aisément être réalisés à pied,
  • choisir les escaliers plutôt que l’ascenseur (et encore plus dans le sens de la descente ou quand il y a peu d’étages à gravir),
  • pratiquer une activité physique régulière qui convient, toujours à son rythme et avec plaisir (la marche nordique, le vélo, la natation, le Pilates qui agit sur les muscles posturaux, le yoga, le Qi gong…).

Moins de sucres, plus d’antioxydants

Toujours la même rengaine… mais adopter un mode de vie sain avec un régime alimentaire varié et équilibré riche en ingrédients antioxydants, un sommeil de qualité et moins de stress… est garant d’un vieillissement le plus harmonieux possible de la silhouette.

Dans l’assiette, il faut éviter les sucres (surtout ceux qui sont rajoutés dans la composition des plats tout prêts comme des boissons, y compris les « laits » végétaux, par exemple) et les graisses saturées.
Et privilégier des aliments antioxydants pour aider l’organisme à contrer les radicaux libres responsables du vieillissement (fruits et légumes frais de saison, poissons gras, huiles végétales de première pression à froid, légumes secs et céréales complètes, épices…).

Sans oublier les apports en eau et en vitamine D, indispensable pour la bonne santé des os sur lesquels s’appuie notre silhouette.

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