Les mémoires traumatiques perdues et retrouvées

esprit de famille

Rien ne se perd jamais et même si, au fil des temps, le voile de l’oubli dépose son filtre sur les consciences, les mémoires anciennes font entendre leur langage secret au gré des transmissions familiales qui se succèdent. Sans savoir pourquoi, les non-dits résonnent dans l’espace-temps et les souffrances se perpétuent. Comment y remédier ?

La perte de repères

L’anxiété récurrente sans raison apparente, le manque de goût pour l’aventure de la vie, la démoralisation avant même de s’être lancé sont autant de raisons accordées aux troubles engendrés par l’un ou l’autre élément manquant dans l’histoire personnelle de l’être. Certains n’en sont pas affectés mais d’autres, et en fait beaucoup d’autres, voient leur existence minée par les effets d’un traumatisme non révélé, présent dans la mémoire de la conscience et transmis d’une génération à l’autre.

Les plus récentes recherches scientifiques expliquent que les effets d’un traumatisme non résolu se perpétuent familialement en perpétrant une souffrance initiale inscrite dans les annales psychiques des descendants. Il s’agit là d’un legs dont ceux qui en sont les bénéficiaires auraient bien préféré se passer, si toutefois ils avaient pu en avoir le choix. Au fil du temps, l’histoire traumatique originelle des uns devient l’histoire des autres en surgissant d’un passé oublié.

Identifier le passé

De grandes caractéristiques permettent de reconnaître ce que des années, voire d’incalculables temps de silence déposés sur des plaies non refermées, maintiennent dans la profondeur de leurs racines.

La peur doublée d’inquiétantes angoisses sans explications semblent insurmontables tant elles se dissimulent sous des formes respectables telles les maladies du corps et de l’esprit. Face à ce genre de symptômes, la réponse médicale est le plus souvent impuissante et, bien qu’il soit attribué des titres et utilisé des formules, les symptômes persistent, s’en vont parfois mais toujours reviennent. Les remèdes chimiques ne peuvent rien devant les ravages des douleurs mémorielles ancestrales, seule la remontée du tissage de la trame est capable de résoudre le problème. Mais l’ignorance est vaste en ce domaine.

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