Les légumes de l’été : cultivez la diversité

Semez, plantez maintenant pour tester cet été la diversité des espèces et des variétés potagères.
C’est bon pour votre santé, pour votre jardin et pour la biodiversité.

« Préserver la biodiversité, ça commence dans l’assiette » : ce slogan à destination des consommateurs, nous l’avons tous entendu, et il parle tout particulièrement aux jardiniers bio ! C’est pour eux une invitation à cultiver toujours plus de légumes et de fruits différents, à redécouvrir des espèces anciennes, à tester de nouvelles espèces ou variétés. C’est aussi une invitation à jardiner avec des techniques toujours plus respectueuses des équilibres naturels du jardin et de notre santé. Au moment de démarrer la saison de jardinage, voici quelques pistes pour diversifier le contenu de nos assiettes estivales.

Des herbacées comestibles aux espèces légumières

Parmi les nombreuses herbacées comestibles présentes dans les différentes régions du globe, certaines ont été cultivées, multipliées, améliorées pour nourrir les humains, et sont devenues ce qu’on appelle des espèces légumières.

En Europe, dès le XVIe siècle, s’amorce une réduction de la diversité des légumes cultivés et consommés. Parmi les nombreuses espèces comestibles rapportées des Amériques en Europe, certaines deviennent prédominantes dans l’alimentation : d’abord la pomme de terre, puis la tomate… Depuis, cette tendance s’est accélérée à l’échelle mondiale, provoquant une uniformisation des cultures destinées à l’alimentation humaine.

En 2019, dans son rapport mondial sur la biodiversité pour l’alimentation et l’agriculture, la FAO (Organisation pour l’alimentation et l’agriculture) indique que : « sur quelque 6 000 espèces de plantes cultivées à des fins alimentaires, moins de 200 contribuent de manière substantielle à la production alimentaire mondiale et 9 d’entre elles seulement représentent 66 % de la production agricole totale ».

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Pour nous prémunir du risque de nouvelles pandémies…

« Voir un lien entre la pollution de l’air, la biodiversité et la Covid-19 relève du surréalisme, pas de la science », déclarait Luc Ferry dans L’Express du 30 mars 2020, contredisant ce qu’affirme pourtant la soixantaine de scientifiques du monde entier que Marie-Monique Robin a pu interroger pendant le premier confinement. Son livre La Fabrique des pandémies réunit ces entretiens dans une enquête passionnante qui explique comment la déforestation, l’extension des monocultures, l’élevage industriel et la globalisation favorisent l’émergence et la propagation de nouvelles maladies. Non seulement la pandémie de Sars-CoV-2 était prévisible, mais elle en annonce d’autres.