Le plastique, un poison invisible qui ruine notre santé

le plastique un poison

Le plastique n’est pas fantastique, il est toxique. Et pas seulement pour la planète, mais pour notre santé. Nous sommes exposés chaque jour aux microparticules et nanoparticules sans même le savoir et sans avoir conscience du danger. Dans son ouvrage, Rosalie Mann, fondatrice de No More Plastic Foundation, alerte sur ce poison invisible, dénonce les pouvoirs publics qui ne nous protègent pas et met l’accent sur les solutions qui existent déjà.
Entretien avec Rosalie Mann, auteure de No more plastic (Éditions La Plage).

Rebelle-Santé : Comment en êtes-vous venue à écrire ce livre ?

Rosalie Mann : Il y a quelques années, mon fils est tombé gravement malade. Une nuit, après plusieurs jours passés aux urgences, un médecin m’a dit cette phrase que je n’oublierai jamais : « C’est normal, c’est la pollution. » Ces quelques mots, qui avaient pour but de me rassurer, ont été un véritable électrochoc. À quel moment est-il devenu acceptable pour notre société de considérer que tomber malade à cause de la pollution est normal ?

Vos recherches ont débuté à ce moment-là ?

Oui, j’ai voulu comprendre les causes profondes des problèmes respiratoires de mon fils et c’est là que j’ai découvert l’impensable : nous inhalons tous des micro et nanoparticules de plastique au quotidien. Cet ouvrage est le résultat de près de sept ans de recherches sur la question, en m’appuyant sur les études les plus récentes qui montrent l’impact de l’ingestion des microparticules de plastique sur notre santé.

Où sont ces microparticules de plastique ?

Partout autour de nous. Il faut savoir que tout produit plastique fabriqué est à jamais parmi nous. Même s’il a été incinéré, des résidus de cette matière persistent dans l’atmosphère. Et maintenant, il se trouve même en nous ! Dans le sang, le sperme, les testicules, la sueur ou la salive et même dans le placenta ou le fœtus. Tout le monde a du plastique dans son organisme aujourd’hui.

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Pour nous prémunir du risque de nouvelles pandémies…

« Voir un lien entre la pollution de l’air, la biodiversité et la Covid-19 relève du surréalisme, pas de la science », déclarait Luc Ferry dans L’Express du 30 mars 2020, contredisant ce qu’affirme pourtant la soixantaine de scientifiques du monde entier que Marie-Monique Robin a pu interroger pendant le premier confinement. Son livre La Fabrique des pandémies réunit ces entretiens dans une enquête passionnante qui explique comment la déforestation, l’extension des monocultures, l’élevage industriel et la globalisation favorisent l’émergence et la propagation de nouvelles maladies. Non seulement la pandémie de Sars-CoV-2 était prévisible, mais elle en annonce d’autres.