Horloge biologique et cancers

Une nouvelle étude réalisée par des chercheurs canadiens montre que les cellules cancéreuses ont une horloge biologique complètement déréglée et qu’en la remettant à l’heure, on freine la progression des tumeurs. Cette étude ravirait notre ami Gisbert Bölling, fervent défenseur d’une vie en harmonie avec les saisons et la longueur des journées (voir article dans Rebelle-Santé N° 176), car elle vient en conforter plusieurs, parues antérieurement, et montrant, par exemple, les effets néfastes de l’éclairage nocturne. Le dérèglement de nos cycles sommeil-éveil perturbe le fonctionnement normal du corps et multiplie les risques pour notre santé. Il jouerait un rôle dans les cancers du sein et de la prostate mais aussi dans l’obésité, le diabète ou la dépression.

En restaurant l’horloge biologique de cellules cancéreuses chez la souris (c’est-à-dire en faisant en sorte que les cellules aient une activité normalement calquée sur l’alternance jour/nuit grâce à un traitement chimique et thermique), les chercheurs constatent que la croissance tumorale chute de moitié. Cette réparation de l’horloge biologique, testée à la fois in vivo chez la souris mais aussi in vitro sur des cultures de tissus, ralentit la croissance tumorale au point qu’une semaine plus tard, la tumeur traitée s’avère réduite des deux tiers par rapport à la tumeur témoin. Une piste intéressante…

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